Arrêt de commercialisation
"J'ai ouvert les yeux. Au-dessus de moi, le rayon de lune faisait scintiller la lame. Je ne l'ai pas sentie plonger dans ma gorge. Mais le grondement sourd d'Henri, en revanche, je l'ai perçu, malgré ses dents serrées.
— Tu ne seras jamais à un autre.
J'aurais voulu crier, me débattre ; je suis restée muette, poupée inerte entre ses bras."
Anne Duguël prend un plaisir sadique à martyriser ses personnages. Qu’il s’agisse de petites filles, de femmes ou de vieilles dames, nulle, si attachante soit elle, n’échappe au couperet. Et le sort des hommes n’est guère plus enviable : dès la première ligne, leur destin atroce est scellé. Bref, si vous avez l’âme sensible, n’ouvrez surtout pas ce livre !
L’auteure n’en est pas à son coup d’essai. Parmi les quelque trois cents ouvrages qu’elle a publiés, une bonne moitié dégouline de sang. Ce qui ne l’empêche pas d’écrire pour la jeunesse et même d’être étudiée dans les écoles. Décidément, il n’y a plus de moralité !